Depuis la mort de deux adolescents, Villiers- le- Bel est l’épicentre d’une nouvelle vague de violences et de tensions urbaines. Elle cumule tous les malaises de la banlieue.
Son urbanisation date de la période
. Elle ne comptait que cinq cents habitants au milieu des années 1950, et atteint à présent vingt-six mille habitants. Elle a grandi à la vitesse d’une ville nouvelle, mais n’a pas les équipements qui vont avec.
40% de la population a moins de 25 ans. Elle dispose de vingt-deux écoles et de trois collèges (tous en ZUP) mais aucun lycée d’enseignement général. Elle dispose également d’une modeste zone d’activités partagée avec la ville de Sarcelle.
Villiers-le-Bel illustre pour François Pupponi (maire PS) les erreurs politiques d’urbanisation de
à la fin des années 1950. Un ghetto social a été construit, des immeubles mais pas d’entreprises.
Depuis les années 1990, la population stagne. Peu de logements ont été construits, les promoteurs ne veulent pas investir, et la mairie ne souhaite pas non plus densifier l’habitat. Elle souhaite plutôt pour les jeunes, la décohabitation (c’est-à-dire de quitter leur famille). Les associations sportives sont rares, à l’exception des clubs de football et de tennis. Les associations culturelles sont, elles, inexistantes. Des associations africaines avec une forte dimension ethnique se sont en revanche développées ces dernières années.
La secrétaire d’Etat, Fadela Amara, avait suggéré au mois de septembre 2007, que dans chaque département, les préfets dressent un état des lieux, et organisent des débats, associant les habitants du quartier. Trois thèmes ont été abordés : l’accès à l’emploi des habitants ; l’éducation et la réussite. Cette initiative a été présentée au conseil des ministres.
Les parlementaires, nourrissent des inquiétudes quant à la réalité des moyens mis en œuvre.
La mort de ces deux adolescents, ce dimanche
On peut constater qu’au fil des années, dans ces quartiers sensibles, ces émeutes sont de plus en plus violentes car les cibles des émeutiers ne sont plus seulement matérielles, mais aussi humaines. Les politiques donnent l’impression d’assister à cette dérive sans savoir quoi faire.
Le Monde, vendredi
Dini Laura , 1ère ES2 ; année
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