Depuis que le marché de la vidéo existe, il n’y avait eu encore aucune baisse mais depuis un an, ce dernier se confronte à une sérieuse régression.
Entre Juillet 2005 et Juin 2006 le volume d’affaires a baissé de 12.8%. Dans ce secteur, c’est le cinéma qui est le plus touché avec une chute de près de 18% au 1er semestre 2006. On peut exliquer cela par un temps consacrée aux loisirs de plus en plus court et à une utilisation plus fréquente d’Internet où des personnes peuvent avoir recours aux piratages : ainsi plus de 120 millions de films ont été téléchargés illégalement en 2005.
De plus, on remarque depuis quelques années maintenant, qu’il y a une offre trop importe et on assiste avec le bradage sur Internet où l’on vend des millions de DVD de mauvaise qualité à 1 euro. « Privilégier la quantité sur la qualité conduit à la désaffectation du public » dit Renaud Delourme PDG des Editions Montparnasse et Président de l’Union de l’Edition Vidéographique indépendante. Selon lui, la baisse des prix des DVD qui se stabilise aujourd’hui à un peu plus de 12 euros a désorganisé le marché, car on peut voir très vite les prix changer : par exemple on peut trouver des DVD, 3 mois après leur sortie 50 % moins cher. Il pense qu’il manque un prix unique du DVD, semblable au prix unique d’un livre.
Le chiffre d’affaires est réalisé au 2/3 par les hypermarchés, le reste est composée des sites Internet et les magasins spécialisés comme les Fnac ou Virgin.
En plus, faire exister ou réussir à vendre des DVD devient de plus en plus difficile, l’offre étant énorme avec plus de 5 700 nouvelles références en 2005 qui représentent soit des rééditions soit des nouveautés.
Le Monde, dimanche 22 au lundi 23 octobre 2006
Decheron Audrey